Gymnase Georges Nominé à Seyssinet-Pariset (38)

Démolition reconstruction du gymnase « Georges NOMINÉ » à Seyssinet-Pariset, commune de l’agglomération Grenobloise, pour le compte du SIRD (Syndicat intercommunal).

L’idée du projet est née du sentiment, dans cette belle respiration végétale, ce vide plein de qualités, qu’il vaut mieux laisser les choses en l’état. Nous avons donc construit notre projet comme une composante paysagère. Nous construisons un « enclos » de grandes « pierres plantées », qui sont dans les faits l’emprise de la construction, mais dans leur perception une partie un peu cachée du parc. Nous construisons un « anti-objet », une simple limite, poreuse, un trait au sol, qui énonce un intérieur et un extérieur, un gymnase et un parc, sans que l’un ne s’oppose à l’autre (l’mage du film « Dogville » de Lars von Trier où la petite ville entière est tracée au sol, à la craie…)

Cette limite qui détermine le gymnase, est construite à l’image de grands monolithes qui sont à la fois des éléments de construction traditionnels de clôtures (les pierres plantées que l’on trouve au bord de certains chemins lorsque la nature et la géologie en offrent l’opportunité) et des lieux sacrés ou énigmatiques de type « Stonehenge ».

Cet enclos s’implante à l’Est, en veillant à ne pas boucher la perspective végétale vers le Sud, laissant ainsi intacte la perception un peu incertaine de ce qui s’y déroule (espace naturel ? ). Ces grandes « pierres plantées » de 3,8 mètres de hauteur, ménagent des failles, des interstices. Ces interstices sont soit vitrés, soit tôlés, avec un aspect identique de miroir. Utilisation d’inox-miroir ou de vitrages miroir « argent ». Entre ces pierres, c’est bien le paysage arboré qui se reflète, donnant le sentiment de passages ouverts, d’une continuité végétale à l’intérieur de « l’enclos ».