Collège Jean de Tournes à Fontaines-sur-Saône (69)

Les principales vertus du collège existant sont sans doute ses relatives qualités constructives et typologiques, et son site, balcon ouvert sur le grand paysage de la vallée de la Saône et des Monts d’Or.
Si l’organisation des espaces du programme s’accommode finalement plutôt très bien de l’état des lieux, avec une organisation simple et performante, il est tout à fait essentiel d’y faire correspondre une qualité d’usage et une qualité d’image.
L’organisation du programme nous a amenés à proposer, plutôt ouverts sur le Sud-Ouest et le paysage, le restaurant, le préau, l’administration et la vie scolaire. Un premier plan qui, en formant seuil et en s’ouvrant sur le paysage, sur la belle orientation solaire, requalifie ce collège dans son contexte urbain. Une large façade qui construit l’arrière plan du stade et vient structurer un peu cette entrée de ville.

Image d’une acropole, littéralement et étymologiquement la « ville élevée ».

Idée d’un lieu vers lequel on monte, ce qui est le quotidien des élèves. Un mouvement qui donne envie d’une mise en scène, à l’image de lieux sacrés antiques. Une ligne, flottante, sur laquelle se pose les fines lames de l’extension, et sous laquelle on entre. Large porte-à-faux qui marque l’entrée, tant dans le hall que sous le préau.

La composition en équerre, qui rattache clairement et directement les 3 bâtiments du site construit une image simple et unitaire faisant oublier l’image actuelle. C’est une inversion de fonctionnement. Le déplacement du préau permet de faire respirer un grand espace central extérieur de cour, en le prolongeant visuellement et physiquement sur des espaces végétaux, et en l’ouvrant en balcon sur le paysage.
Cette nouvelle disposition du bâti permet de redonner une place au végétal au cœur du collège. Déjà par la mise en scène du végétal environnant (talus et colline côté montée Roy), puis par le traitement paysagé d’espaces libérés.
Une circulation en équerre organise notre projet, avec au cœur de cette équerre, le Hall.
Une figure simple et compacte qui génère lisibilité et proximité. Rayonnant autour du hall, les locaux adultes ont ainsi une vision d’ensemble de l’établissement. La branche Ouest/Est de cette équerre, qui irrigue par une large circulation continue les bâtiments existants, mène jusqu’au CDI et au pôle médical ; la mise en place d’un ascenseur nous permet de traiter l’accès au CDI sans rupture, par une large pente. Le CDI est ainsi tout à la fois en proximité des fonctions d’accueil et élément singulier en promontoire sur la cour.
La branche Nord/Sud de l’équerre met directement en relation le hall avec le préau, le restaurant et l’accès aux locaux spécialisés en étage du bâtiment E. Le préau est une transition avec l’espace d’entrée du parvis : une porte qui ouvre sur la cour.

L’image unitaire que nous cherchons à construire s’appuie sur la composition des volumes, mais aussi sur leur traitement. Les façades sont toutes composées suivant le même principe, qui découle de la géométrie existante.
Sur des soubassement traités en parement de pierre, avec un effet strié nous proposons un principe d’une vêture métallique gris aluminium en finition irisée : un bâtiment toujours changeant suivant les saisons et les heures du jour.

Constructivement, nous proposons une mixité de techniques, avec une base de maçonnerie de béton armé sur le soubassement, puis de techniques de plancher et toitures métal et bois. Ces dispositions constructives permettent de limiter les délais, nuisances, et risques de chantier, sans renoncer à l’objectif financier du projet.