Nouveau Centre d'Incendie et de Secours de Montpellier (ZAC de la Restanque)

S’inscrire dans un quartier en devenir, c’est anticiper l’atmosphère du lieu.
Nous sommes ici dans un nouveau quartier qui nous oblige à imaginer, et surtout rendre possible l’inscription de ce nouveau projet dans un environnement proche encore à définir. Nous nous appuyons sur une implantation très compacte et ramassée pour dégager au maximum les espaces de transition avec nos futurs voisins de l’Est et du Nord. Et pour permettre une gestion du nivellement complexe de ce secteur avec des pentes importantes.
Il faut ici veiller insuffler assez d’énergie vitale pour rendre notre projet pérenne et évolutif face au temps long de la mutation du quartier : nous tentons d’être assez solide pour initier sans compromettre. Nous devons donc ici nous confronter au temps long. Celui de la construction ex-nihilo d’un quartier. Au temps de l’entre deux temps, équipement solitaire au milieu des infrastructures et d’une nature en mouvement. Nous construisons ici un ancrage du futur quartier. Sa première pierre!
Un bloc de pierre massive de Beaulieu, la pierre de Montpellier, et de béton , qui marque avec clarté et finesse la limite du quartier. Nous construisons un roc. Bloc ramassé sur lui-même libérant au maximum le sol. Bloc de pierre finement ciselé offrant une image énigmatique et trompeuse sur la nature de l’équipement.
Une architecture du temps long : sans âge à sa naissance et ensuite intemporelle.
Roc de calcaire qui s’ouvre avec contextualisme d’usage et d’orientation solaire sur ses 4 façades.
Un bâtiment qui dialogue avec la large place laissée aux espaces plantés, y compris en son sein : angle tendu en R+2 aux intersections de voirie, le bâtiment se fragment ensuite en laissant la place au végétal dans ces interstices, puis jusqu’aux limites de propriété.